“Agapanthes rustiques, glycines dégorgeantes, bignones aventureuses, passiflores exténuées, royal mimosa, pistils endiablés, faux-poivrier et palmiers-dattiers pourraient au fond suffire à dire le monde parcouru et rêvé. Le pinceau de Cécile Maurel, son vieux chiffon aussi bien, n’a de cesse de rappeler que la couleur vient de quelque part, à la vitesse de la lumière, que la coulure peut y ramener sans autre forme de procès, que l’éclosion la plus prometteuse n’est que le prélude à l’incontrôlable de la vie et le premier pas sur le chemin de la destruction. Humilité, modestie et éclat d’une peinture en mouvement et toujours En suspens, qui a souvent la tête en bas et la force de la beauté renversée; inquiétante ? Rassurante ? Cette déclinaison botanique prend peut-être ses racines au ciel et plus sûrement au plafond ! Paravents à déplacer où bâches à rouler, profusion des couleurs ou fragilité des ombres sont autant d’invitations à prendre le temps en route, à jouer serré entre le vide et le plein, à saisir l’éphémère et en faire de l’essentiel. Sagesse du peintre qui clame son carpe diem en songeant à la vanité du monde…”. Marie-Jo Dho